Mardi 10 septembre a eu lieu à La Turbie, salle Corail, la signature de la convention de financement du projet de création d’un quart d’échangeur sur l’A8 à La Turbie : appellation officielle pour le projet si cher au cœur – et à la santé – des Turbiasques, de réouverture de la “bretelle de Beausoleil”.
Rappelons que cette bretelle non officielle (ouverte à titre provisoire entre 1989 et 1992, le temps de terminer les travaux de percement du tunnel de l’A500 vers Monaco puis fermée totalement en 1994), ne sert plus qu’aux véhicules de service d’Escota et de secours depuis 1994. Et que, depuis 1995, les élus de La Turbie et des environs n’ont eu de cesse de réclamer sa remise en service pour éviter la thrombose circulatoire au cœur de La Turbie, quand l’A500 se trouve fermée (phénomène très courant depuis janvier 2012).
Un projet de 6.06M € HT financés ainsi :
- Réseau Escota/VINCI Autoroutes (en tant que concessionnaire de l’Etat français) : 2,480 M€
- Principauté de Monaco : 2,145 M€
- Conseil Départemental des Alpes-Maritimes : 1,235 M€
- Communauté d’agglomération de la Riviera française : 200 000 €.
Selon Blaise Rapior (DG adjoint Vinci Autoroutes), l’ouverture de cet équipement est prévue à l’horizon 2022… si tout va bien. Avant de démarrer les travaux, prévus sur un an, il reste en effet quelques démarches administratives à accomplir, à préciser les modalités de réalisation du rond point de raccordement à la moyenne corniche pour enfin lancer le marché de travaux dans le cadre d’un appel d’offres européen.
Le 10 septembre, lors des discours, les partenaires ont tous affirmé la nécessité absolue de cette voie. Le représentant de l’Etat a expliqué le retard pris dans cette décision par le fait que la bretelle existante ne pouvait être ouvert en l’état, en raison de la forte déclivité du terrain et d’une route en lacets, bien loin des normes autoroutières qui, si elles avaient été respectées, auraient réclamé la création d’un viaduc. Les équipes de Vinci ont travaillé pour trouver une solution dérogatoire qui fut finalement acceptée par l’Etat, en tenant compte du contexte géographique, des besoins bien réels d’une telle voie et enfin, des problèmes de sécurité que posait chaque jour la traversée de La Turbie par autant de véhicules.
Cette nouveau quart d’échangeur de l’A8 – qui sera bien “bretelle de La Turbie” car il se situe intégralement sur le territoire turbiasque – devrait éviter les remontées de file dans l’A500 et le déversement de véhicules aux heures de pointe dans La Turbie, alléger la circulation à Menton-Caréï et offrir une solution supplémentaire de sortie à Escota en cas de crise sur l’A8 (accident, chute de rocher…).
Enfin, tous les partenaires financiers ont noté le rôle décisif du maire de La Turbie qui, en provoquant une manifestation à La Turbie, réunissant à ses côtés la population, élus locaux, président du Département et parlementaires maralpins, le 1er juin 2015, avait provoqué la venue pour la première fois d’un préfet sur place, lequel avait aussitôt conclu à la nécessité de cette réalisation.